Adios Shéhérazade, Donald Westlake

Ecrire des romans pornos de cinq mille mots, à raison de quinze pages par jour, ça prend dix jours et ça paye largement assez bien pour profiter des vingt jours qui restent du mois. C'est une combine qui permet à Edwin Topliss de gagner sa vie (à défaut de la supporter), d'entretenir sa femme et sa fille (à défaut de les aimer), et de fréquenter des écrivains (à défaut d'en être un).
Mais des bouquins pornos, on ne peut en écrire ad vitam aeternam, il avait bien été prévenu. Et le dernier, celui qu'il doit remettre dans dix jours, Edwin n'arrive pas à l'écrire. Il n'y arrive pas, alors il écrit tout ce qui lui passe par la tête à la place. Ou peut-être écrit-il ce qui lui passe par la tête, et est-ce pour cette raison qu'il n'arrive pas à écrire ses cochonneries sur commande. Entre souvenirs et fantasmes, les chapîtres écrivent finalement sa propre histoire, celle d'un tocard minable auquel il est bien difficile de s'attacher.

Je n'ai pas été emballée par ce Westlake mineur, qui ne tient pas vraiment ses promesses de roman malin à tiroirs sulfureux et chausses-trappes psychologiques...