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ekwerkwe's nest
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28 juillet 2007

Quatre mains sur Les lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay

Et c'est quand les vacances frappent que les quatre mains se réduisent à une poignée de crayons...

***** Le texte que nous a proposé Ekwerkwe est extrait de Les lions d'Al-Rassan de Guy Gavriel Kay :

Dans la chaleur du jour, les jardins étaient déserts.  Tous ceux qui vivaient encore dans la magnificence déclinante de l'Al-Fontina devaient avoir recherché l'ombre des salles les plus lointaines au coeur du palais. Ils seraient en train de boire des vins doux et frais, ou de goûter, à l'aide des longues cuillères conçues par Zyriani, les sorbets conservés dans les plus profonds celliers grâce à la neige apportée des montagnes ; des luxes d’un autre âge, destinés à des hommes et des femmes très différents de ceux qui vivaient désormais au palais.
Plongé dans ces pensées, ibn Khairan traversa sans bruit l’orangeraie et, après être passé sous l’arche en forme de fer à cheval, pénétra dans le jardin aux Amandiers ; puis, par une autre arche, dans le jardin au Cyprès, avec son grand arbre, unique et parfait, qui se reflétait dans trois bassins ; chaque jardin était plus petit que le précédent et d’une beauté à vous briser le cœur. C’était pour briser les cœurs, avait dit un jour un poète, qu’on avait édifié l’Al-Fontina.
Au terme de sa longue progression, il arriva au jardin du Désir, le plus petit, celui qui évoquait le plus un bijou. Là, comme on l’avait arrangé à l’avance, assis sur le large rebord de la fontaine, paisible et solitaire, vêtu de blanc, se trouvait Muzafar.
« Ammar ? » dit-il en entendant le bruit de ses pas. « Ils m’ont dit que tu viendrais. Est-ce toi ? Es-tu venu pour m’emmener loin d’ici ? Est-ce toi, Ammar ? »
Il y avait à cela bien des réponses possibles.
« C’est moi », dit ibn Khairan en s’approchant. Il tira sa dague de son fourreau. Le vieil homme releva alors la tête, comme s’il reconnaissait ce son. « Je suis en vérité venu vous libérer de ce séjour de fantômes et d’échos. »

**** Et les crayons se sont agités au dessus d'un morceau de papier :

DessinEkwe08LionAlRassanb


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Commentaires
E
Certes. Mais c'est déjà une compo personnelle!
I
Désolée de te décevoir, mais j'avais un modèle pour le vieil homme... et deux pour celui debout. <br /> J'ai dû chercher des photos sur la toile pour m'inspirer... Vêtements du maghreib pour être dans le bon ton... <br /> Même si mon dessin n'est pas exactement fidèle aux photos sur lesquelles je me suis appuyée, j'en ai besoin pour garder des proportions réalistes, et l'impression de 'naturel' dans les vêtements, les visages et les mains.
E
Bravo, ô courageuse InFolio!<br /> Au fait, je trouve que tu fais de gros progrès, je me souviens de ta réticence à dessiner sans modèle. Je me souviens bien de ce portrait de vieil homme que tu avais fait aussi proche que possible de l'original: ce dessin-ci m'y fait un peu penser, mais tu es arrivée à lui donner une touche très personnelle - et j'aime beaucoup le résultat!
ekwerkwe's nest
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