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ekwerkwe's nest
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11 août 2007

Os de Lune, Jonathan Carroll

blog___osdeluneLe jour, Cullen vit à New-york, avec son mari plus charmant qu'un prince et sa jolie petite fille. La nuit elle explore Rondua avec son fils Pepsi, des animaux géants qui les portent quand ils sont fatigués, et des Os de lune à rassembler, pour mettre fin à la guerre qui ravage l'île.

Le problème avec Rondua, c'est que ça rend la vie à New-York un peu moins intéressante qu'elle ne le devrait quand on y a une famille. Les rêves de Cullen se font de plus en plus présents. Et ils ont aussi l'air de plus en plus réels - jusqu'au moment où il devient impossible de nier la magie qui s'est infiltrée dans le quotidien...

Voilà un livre, au choix, très mal écrit ou très mal traduit. Et la construction du récit est toute bancale: des longueurs là où j'aurais aimé davantage de nerf, du survol aux moments où j'avais envie de tout savoir de Rondua... Et pourtant, pourtant, un charme ténu se dégage de ce roman. Peut-être parce que j'aime trouver un peu de magie dans le quotidien. Un de mes amis dit que la vie est bien suffisament bizarre pour se contenter du réel. Les lecteurs qui pensent comme lui verront probablement dans ce roman une métaphore transparente et un peu niaise sur le sentiment de culpabilité et le travail de deuil d'une mère. De quoi ennuyer Freud en trois minutes, comme le dit l'un des personnages. Pour les esprits primesautiers comme le mien, qui aiment bien la magie au premier degré et les histoires peu prétentieuses, Os de lune fait passer un agréable (et court) moment - et après et pendant mes derniers pavés, c'est bien tout ce dont j'avais besoin!

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Commentaires
S
ce livre est génial.c lun de mes préféré. evidemen il sans prétention.simple.court. beau.<br /> ce né pa pour rien kil é préfacé par stephen king. il ne pe pa ce trompé. kess ke mal écrit? limportant sont les image que sussite lé mot dan ton cerveau. fuck
E
Bah, on peut aussi bien faire des commentaires superficiels sur de grandes oeuvres que creuser intelligemment des questions intéressantes sur des oeuvres "mineures" (ce que tu fais, et je t'assure que tes commentaires sont un réel plaisir). De toutes façons, je ne crois pas trop aux vertus de la hiérarchisation et, en littérature, au-delà de la valeur intrinsèque, "quantifiable" d'une oeuvre (si une telle chose est réellement possible), il y a le plaisir qu'elle nous procure, et peu importe que ces deux éléments soient proportionnels - du moins, c'est comme ça que je vois les choses.<br /> <br /> Pour en revenir au réalisme magique, je suis entièrement d'accord avec tes définitions, que je trouve très pertinentes, mais pas avec l'application que tu en fais au roman de Carroll. Rondua a, c'est vrai, sa logique interne. Mais quand la magie envahit l'autre réalité, ses manifestations sont bien perçues comme de la magie, elles ne sont pas intégrées, elles cessent d'être normales. Ca me fait un peu penser (en beaucoup moins bien) à Rose Madder, de King. Ou même, pourquoi pas, à Harry Potter. Un monde qui correspond à notre réalité et un monde magique, qui coexistent, qui s'interpénètrent, mais qui ne se confondent pas - alors que l'essence du réalisme magique me paraît résider dans cette confusion, justement.<br /> <br /> Enfin, contrairement aux apparences, je ne tiens pas à tout prix à avoir raison! En discutant (de littérature pas exemple...) avec des personnes dont je respecte le point de vue, je me rends souvent compte que j'ai des interprétations différentes des leurs - et il est parfois bien difficile de s'extirper de ses propres perceptions!
E
Pour ce qui est du 'realismo magico', effectivement, la définition première - à mon sens en tous cas-, qui nous vient de l'Amérique hispanique est une intrusion de la magie dans la réalité, mais une magie vécue comme normale, non remise en question (sauf parfois par le lecteur).<br /> Mais ne peut-on pas si l'on envisage d'autres aires littéraires et culturelles, et d'autres époques, élargir un peu le champ d'action du réalisme magique? Il me semblait dans le livre que le personnage se perdait entre deux mondes qui se trouvent vécus comme deux réalités, même si le monde de Rondua nous apparait à nous, lecteurs, comme un monde totalement fantastique.<br /> Je ne sais pas trop, mais il me semble que sur le fond nous sommes d'accord, et que c'est juste une histoire de terminologie qu'il conviendrait de préciser. <br /> <br /> <br /> Et pour ce qui est de l'indulgence née de la lecture d'oeuvres complexes, longues, lourdes, etc, j'avoue être également atteinte de ce syndrome... un peu de légèreté, de facilité fait tellement de bien! Ces romans qui en temps ordinaire nous aurait semblé siiiii ennuyeux et futile! (syndrome typique des 'Bridget Jones', par exemple...)<br /> <br /> Le plus pathétique étant, bien sûr, que c'est sur cette lecture là que je réagis, lol.
E
Coucou! Ca fait plaisir de te voir ici!<br /> <br /> C'est marrant que tu parles de "réalisme magique". La 4ème de couv' en parlait aussi, et je ne trouve pas du tout que ce roman appartienne à cette catégorie. Pour moi, le réalisme magique, c'est la magie dans la quotidien, mais vécue comme la normalité. Ici, on est clairement dans le fantastique: l'inexplicable fait intrusion dans la réalité, il ne s'y insère pas avec la grâce et le naturel qu'on trouve, par exemple, chez Garcia Marquez ou Allende. Je distingue d'autant mieux ces deux genres que je viens de relire "Cent ans de solitude" (oui, je vois très bien ce que tu veux dire par "références sud-américaines").<br /> Enfin, c'est vrai que ce roman ("Os de lune")souffre d'un vrai problème de construction (à mes yeux du moins) - mais comme je le disais dans mon billet, mes autres lectures, bien plus "lourdes" me disposaient à l'indulgence!
E
J'ai également eu ce roman entre les mains, et je n'ai pas été accrochée. Le genre n'était pas vraiment identifiable, navigant entre réalisme et onirisme fantastique, mais d'une façon qui ne m'a pas totalement convaincue. Peut-être parce-que ma référence du réalisme magique est essentiellement latino-américaine.<br /> C'est un peu dommage car j'ai trouvé les personnages assez attachants; peut-être que si le rythme avait été plus enlevé, ;-)<br /> En tous cas, merci pour ta note de lecture (pour une fois que j'ai "lu" le livre dont tu parles, je ne voulais pas laisser passer l'occasion!)<br /> <br /> à bientôt
ekwerkwe's nest
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