Os de Lune, Jonathan Carroll
Le jour, Cullen vit à New-york, avec son mari plus charmant qu'un prince et sa jolie petite fille. La nuit elle explore Rondua avec son fils Pepsi, des animaux géants qui les portent quand ils sont fatigués, et des Os de lune à rassembler, pour mettre fin à la guerre qui ravage l'île.
Le problème avec Rondua, c'est que ça rend la vie à New-York un peu moins intéressante qu'elle ne le devrait quand on y a une famille. Les rêves de Cullen se font de plus en plus présents. Et ils ont aussi l'air de plus en plus réels - jusqu'au moment où il devient impossible de nier la magie qui s'est infiltrée dans le quotidien...
Voilà un livre, au choix, très mal écrit ou très mal traduit. Et la construction du récit est toute bancale: des longueurs là où j'aurais aimé davantage de nerf, du survol aux moments où j'avais envie de tout savoir de Rondua... Et pourtant, pourtant, un charme ténu se dégage de ce roman. Peut-être parce que j'aime trouver un peu de magie dans le quotidien. Un de mes amis dit que la vie est bien suffisament bizarre pour se contenter du réel. Les lecteurs qui pensent comme lui verront probablement dans ce roman une métaphore transparente et un peu niaise sur le sentiment de culpabilité et le travail de deuil d'une mère. De quoi ennuyer Freud en trois minutes, comme le dit l'un des personnages. Pour les esprits primesautiers comme le mien, qui aiment bien la magie au premier degré et les histoires peu prétentieuses, Os de lune fait passer un agréable (et court) moment - et après et pendant mes derniers pavés, c'est bien tout ce dont j'avais besoin!