15 août 2007
Tess of the d'Ubervilles, Thomas Hardy.
Ekwerkwe a voulu compliquer l'affaire sans pour autant perdre la qualité de choix de ses trouvailles littéraires. Elle est donc passé à l'anglais pour être au plus près de l'auteur et de la tonalité dramatique de l'extrait que voici.
"The narrow lane of stubble encompassing the fiels grew wider with each circuit, and the standing corn was reduced to smaller area as the morning wore on. Rabbits, hares, snakes, rats, mice, retreated inwards as into a fastness, unaware of the ephemeral nature of their refuge, and of the doom that awaited them later in the day when, their covert shrinking to a more and more horrible narrowness, they were huddled together, friends and foes, till the last few yards of upright wheat fell also under the teeth of the unerring reaper, and they were every one put to death by the sticks and stones of the harvesters."
Après quelques doutes de traduction tout s'éclaire et nous pouvons alors apprécier cet extrait pour le moins "fort en émotion"...
Cocje fouille dans ses Barjavel et retrouve: "Le lièvre a de grandes oreilles. De récentes études du comportement de ce quadrupède ont montré que toute sa vie était déterminée par la peur. Le lièvre n'existe que pour être tué, et il semble qu'il le sache. De sa naissance à sa mort violente, il se cache et fuit, fuit et se cache, cache ses petits, ne se cache pas avec eux pour limiter les dégats, fuit la nuit, fuit le jour, et parce qu'il n'aura pas couru assez vite, ou ne se sera pas assez bien caché, finira par être mangé, sans avoir connu, pendant sa vie traquée, autre chose que la terreur. Le lièvre a de grandes oreilles, une ouïe très fine. La nature, l'espèce, l'ingénieur, l'architecte, Dieu, qui vous voudrez, lui a donné une bonne paire, dans sa petite tête de victime, de ce merveilleux appareil à entendre venir l'assassin. Cela lui permet de dormir moins, de fuir à temps, de survivre juste assez pour ensemencer en hâte sa femelle, afin que la lignée de la peur ne s'éteigne pas. Le renard aussi a de bonnes oreilles. La belette, le chien de chasse également."
InFolio prend ses petits crayons et nous concocte une grande Machine-Tueuse, comme elle l'appelle... avec du sang et tout... (Click dessus pour la voir en plus grand, si vous n'avez pas trop peur !)
"The narrow lane of stubble encompassing the fiels grew wider with each circuit, and the standing corn was reduced to smaller area as the morning wore on. Rabbits, hares, snakes, rats, mice, retreated inwards as into a fastness, unaware of the ephemeral nature of their refuge, and of the doom that awaited them later in the day when, their covert shrinking to a more and more horrible narrowness, they were huddled together, friends and foes, till the last few yards of upright wheat fell also under the teeth of the unerring reaper, and they were every one put to death by the sticks and stones of the harvesters."
Tess of the d'Urbervilles, Thomas Hardy
Après quelques doutes de traduction tout s'éclaire et nous pouvons alors apprécier cet extrait pour le moins "fort en émotion"...
Cocje fouille dans ses Barjavel et retrouve: "Le lièvre a de grandes oreilles. De récentes études du comportement de ce quadrupède ont montré que toute sa vie était déterminée par la peur. Le lièvre n'existe que pour être tué, et il semble qu'il le sache. De sa naissance à sa mort violente, il se cache et fuit, fuit et se cache, cache ses petits, ne se cache pas avec eux pour limiter les dégats, fuit la nuit, fuit le jour, et parce qu'il n'aura pas couru assez vite, ou ne se sera pas assez bien caché, finira par être mangé, sans avoir connu, pendant sa vie traquée, autre chose que la terreur. Le lièvre a de grandes oreilles, une ouïe très fine. La nature, l'espèce, l'ingénieur, l'architecte, Dieu, qui vous voudrez, lui a donné une bonne paire, dans sa petite tête de victime, de ce merveilleux appareil à entendre venir l'assassin. Cela lui permet de dormir moins, de fuir à temps, de survivre juste assez pour ensemencer en hâte sa femelle, afin que la lignée de la peur ne s'éteigne pas. Le renard aussi a de bonnes oreilles. La belette, le chien de chasse également."
La faim du tigre, René Barjavel, éd. Folio p. 103.
InFolio prend ses petits crayons et nous concocte une grande Machine-Tueuse, comme elle l'appelle... avec du sang et tout... (Click dessus pour la voir en plus grand, si vous n'avez pas trop peur !)
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