Du sirop pour les guêpes, San Antonio
J'étais certaine de détester, mais enfin, le plus bête avec les préjugés, c'est que le plus souvent, ils sont parfaitement injustifiés. Donc l'occasion a fait que Du sirop pour les guêpes m'est tombé entre les mains, et que je l'ai lu, sans trop savoir à quoi m'attendre non plus, mais avec relativement de bonne volonté.
Et maintenant que je l'ai lu, je n'aime toujours pas, mais au moins je sais pourquoi. Parc que c'est assez nullard, côté scénario. Parce qu'au niveau du discours, c'est sexiste à toutes les pages, xénophobe quand l'occasion se présente, homophobe dès que possible. Parce qu'il faut probablement le lire au quarante-quatrième degré, mais que je n'ai pas la patience d'aller plus loin que le premier si l'auteur ne m'y incite pas. Parce que l'écriture est sans intérêt, ni drôle ni créative, et pour tout dire plutôt fatigante. Parce que.
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Et puis, depuis que j'ai rédigé cette note de lecture, j'ai lu Histoire de Lisey, de Stephen King (bientôt un billet enthousiaste ici-même), et la traductrice, tout à la fin du livre, cite quelques uns des auteurs qui l'ont aidée à traduire la langue foisonnante et créative de King, parmi lesquels... San Antonio, et pour quelques trouvailles réellement réjouissantes. Me voilà bien marrie. Que n'ai-je donc pas su voir?